Whisky et distilleries: Forum

C'est bon, tu es totalement excusé, si parler un bon Français certes un peu vieillot -mais néanmoins toujours compris- est une faute.

De mon point de vue, ce n'en est pas une parce que :

- c'est un hommage aux anciens qui parlaient bien.
- cela sonne tout de même mieux que les borborigmes - pardon, borborygmes (voir le post de Smokey-Kong qui suit) - qui trop souvent servent de langage dans ce pays.
- cela recèle même une pointe d'humour, un je ne sais quoi d'épicé qui le rend agréable à lire.

Nom d'une pipe en bois, finalement, je ne t'excuse pas : tu n'as commis aucune faute, sapristi ! Il me semble plus judicieux de t'accuser au contraire, de t'excuser à mauvais escient sacrebleu !.

Héhéhéhé...
C'est vrai qu'à part sûr ce forum, il n'y a plus beaucoup d'occasions d'écrire dans la langue de Molière (à ne pas confondre avec celle des mollaires, disai-je à ma petite cousine qui, nonobstant une langue défaillante, envisage de faire carrière dans la chose dentaire).

bottler a écrit :cela sonne tout de même mieux que les borborigmes qui trop souvent servent de langage dans ce pays.

hmmm... borborYgme, non?

C'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de "corriger" ton orthographe, Bottler, alors je ne m'en prive pas... en toute amitie bien sur.

Sachant que j'ai pas verifie dans le dico non plus, donc je m'expose. Je paierai s'il le faut

(et non, les accents, ca ne compte pas. Je suis dispense, j'ai un handicap-clavier!)

A bon aloi, il me semble que ce mot vient directement du grec (d'où le Y) et non - comme souvent indirectement - du latin, mais bon, il est tard... Cela dit je suis impatient de le taster, ce Bushmills 1608 !

Yves a écrit :hmmm... borborYgme, non?

La vérité c'est qu'emporté dans ma diatribe, j'ai négligé de vérifier, mais c'est fait désormais et c'est toi qui a raison. Je me flagelle de douleur à la pensée que cette faute se trouvait dans ce discours en faveur du beau langage.

Enfin, je me console en me disant que l'on n'en vit pas (Molière le prétend tout au moins, et on est obligé de dire que la réalité lui donne raison).

Yves a écrit :(et non, les accents, ca ne compte pas. Je suis dispense, j'ai un handicap-clavier!)

Je voudrais apporter ma petite contribution au débat, et je pense même pouvoir arriver à te culpabiliser sur le sujet des accents... Je suis moi-même expatrié dans un de ces pays barbares qui ignorent l'usage des accents qui font le charme de nos langues latines et autres. Nous qui ne pouvons nous contenter des 26 lettres de l'alphabet pour exprimer nos idées. Oh oui, je sais, certains d'entre nous pourraient se contenter des 10 touches des téléphones portables pour exprimer l'ensemble de leur pensée... Mais bon...
Yves, j'utilise moi-même un clavier QWERTY US, sur lequel aucun caractère accentué n'est présent.
Le truc est extrêmement simple. Il suffit de configurer ton clavier comme "US International" (dans les préférences régionales si je me souviens bien). Et tous les accents deviennent disponibles comme par enchantement. Un peu comme sur les vieilles machines à écrire. Où il fallait taper d'abord l'accent suivi de la lettre à accentuer.
Il faut un peu s'habituer au début, mais après quelques temps, cela devient automatique.
Donc, d'ici peu, plus d'excuse pour l'absence d'accents.
Ceci dit, un grand merci pour tes explications extrêmement claires à propos des modifications de procédés de fabrication des distilleries. Tu mérites un 9,5/10... Quand tu auras remis la même copie avec les accents, tu auras un 10
Misako Udo est effectivement l'ouvrage de référence. C'est vrai qu'elle aurait pu ajouter des petits mickeys et des graphiques comparatifs... Mais un grand coup de chapeau, même sans ces fioritures... J'y trouve pas mal de fautes dans l'orthographe des noms propres parce que j'ai commencé à relire et intégrer dans ma base de données toutes les données que je peux glâner dans son bouquin génial pour les sujets qui m'intéressent (entre autre la succession des propriétaires)... Mais il est vrai que j'ai la première édition. Il serait temps que je m'offre la seconde.
C'est vrai que cette explication est dans un autre sujet... Mais personne ne l'aura raté!
Pour en revenir au sujet de ce topic, je commence à me demander si je ne vais pas faire une entorse à ma religion maltesque... (Oui, j'ai une vocation de Chevalier de Malte) qui me menace d'excomunication si je sors du droit chemin écossais et m'offrir ce Bushmills qui commence à me faire envie.

Salut Jean-Marie

Bon... et bien je n'ai plus d'excuse alors. Va falloir s'y mettre !

Cher Yves, je pense toutefois que pour votre anniversaire vous eussiez pu faire qqchose de plus raffiné et complexe, en effet je prend pour exemple le Millenium (que je déguste en ce moment) qui même à 43 % me plaît tjrs autant.
Je salue néanmoins, le fait de faire un embouteillage spécial.
Pour atténuer la virulence de mon propos je pense que les quantités de 1608 seront bcp plus importante que la version Millénium.

Effectivement, ce nouveau whiskey et ce Millennium Cask que tu aimes tant sont des whiskeys très différents, en termes de caractère comme en termes d'élaboration. Comme tu l'as noté, l'approche est radicalemen différénte.

D'un côté, avec le Millennium Cask, c'est un travail de sélection: on sait (savait) qu'on a de très vieux fûts en stock... et on va essayer de sélectionner les meilleurs pour faire un embouteillage spécial qui va forcément être très limité. Ce Millennium Cask n'était pas un single cask (c'était une série de fûts, embouteillés un par un, tous datant de 1979 et âgés de 25 ans lors de la mise en bouteille) donc les quantités n'étaient pas infinitésimlales non plus, mais globalement c'était par principe une version unique et limitée.

Avec ce Bushmills 1608, la démarche n'est pas uniquement une démarche de sélection, mais de création. L'objectif était de faire un whiskey qui incarne le meilleur de Bushmills: le meilleur de notre savoir faire, en termes de distillation, d'élévage, d'assemblage et d'embouteillage. On a voulu faire appel a tous ces savoir-faire qui existent à la distillerie. Aussi un whiskey qui exprime la "philosophie" de la distillerie en matière d'élaboration: faire des whiskeys accessibles et généreux. On a notamment essayé de faire un whiskey qui puisse plair au consommateur novice comme au dégustateur le plus chervonné (et notamment amateurs de Scotch, souvent à la recherche d'une puissance et d'une complexité aromatiques supérieures au profil moyen des whiskeys Irlandais). L'objectif, c'était que chacun puisse y trouver son compte: le fan assidu de Bushmills, le consommateur novice et l'expert/dégustateur chervonné. Qu'ils puissent s'assoir à la même table et partager le même whiskey avec autant de plaisir (mais pour des raisons différentes probablement).

D'où le choix d'un profil très expressif, notamment au premier nez, et d'un caractère qui accentue la douceur de Bushmills (d'où le choix du 'malt crystal'). Tout en soignant la (relative) complexité, la texture en bouche et la finale (notamment grâce au degré d'embouteillage etla non filtration à froid).

Il est beaucoup plus simple de sélecionner quelques fûts (voire un seul) pour faire une version limitée. La création d'un nouveau whiskey est plus ardue et plus longue, mais permet de contrôler (dans une certaine mesure) les quantités produites et d'avoir un produit qui colle le plus possible a l'idée de ce que l'on veut partager avec les consommateurs.

Mais tu sais probablement déjà tout ça!

Chapeau bas et respect pour ces commentaires.
Merci Yves.

D'après me dernières infos, c'est pour dans 2 semaines environ.
Encore un peu de patience...

Bonjour,

vu sur http://www.territoirewhisky.fr la Bushmills 1608 annoncé pour le 5 mars à 68 € TTC.
Avis aux amateurs.

Merci pour l'info. Plus que... 1 jour alors ?