Whisky et distilleries: Forum

Ca fait pas un peu beaucoup pour une seule fois ?

Ca dépend du temps passé dessus. Puis le line up ne me parait pas déconnant, sauf peut-être le Springbank à la fin avec ses petits 53%. Je l'aurais fait passer avant le HP pour finir sur les deux Karui.

LsR a écrit :Ca fait pas un peu beaucoup pour une seule fois ?

On les voit ceux qui n'ont jamais fait de witch (et survécu).

Plus sérieusement, c'est une question d'expérience. J'ai pas dis de pratique, hein. La question n'est pas d'essayer de se mettre une mine tous les soirs pour "s’aguerrir"
Mais à force de faire dess alons, des rencontres des soirées entre dégustateurs, on apprend à y aller mollo, à prendre son temps, à se concentrer un minimum sur chaque dram, ce qui permet petit à petit de diminuer la dose nécessaire dans le verre, on apprend à passer d'un profil à un autre, à se remettre à zéro les pailles entre deux drams, on boit beaucoup d'eau, on prend son temps, on ne se force pas à tout boire, on fait des pauses, on mange, etc ...

Et puis j'ai remarqué qu'on encaisse beaucoup plus quand on est à plusieurs que quand on est seul.
Chez moi, je commence à saturer entre 9 et 12 drams. Ca dépend aussi de l'état de fatigue du moment.
Mais en salon, en soirée avec des potes, lors d'un witch, je ne sais pas si c'est un phénomène d'émulation, mais je tiens beaucoup beaucoup plus. Et encore une fois, quand je parle de tenir, ce n'est pas une compétition au grammes d'alcool dans le sang, mais de conserver longtemps un minimum de faculté d'analyse, ou du moins d’appréciation.

sagara-kun a écrit :Super line up Stéphane !
C'est donc Tomatin qui a "gagné" ?
Quels sont les autres highlights à part ça ?

Non, le Tomatin n'a pas "gagné", mais la palme revient à une bouteille inaccessible.
Sans surprise, j'ai envie de dire, le Springbank 1970 a tenu toutes ses promesses et plus encore. A lui la palme.
Ensuite le Clynelish, puis, dans le désordre, Tomatin 76 W&M et TWA, Glen Scotia 77, Hanyu (j'adore cet Hanyu, changeant, complexe, il ne cesse de surprendre !), le Convalmore Cad est une très belle découverte.
Et une mention spéciale au HP 88 Cad, pas tout à fait le genre de profil qui me fait le plus prendre mon pied, mais il faut avouer qu'en terme de puissance aromatique, de concentration et de densité, il se pose là.
Au final, la seule "mauvaise" surprise de la soirée, c'est le Karui 81 Vintage, trop de soufre et un boisé sec, astringent. Il a des choses à raconter et ne manque pas d'intérêt, mais disons qu'il faut se le coltiner.

canis lupus a écrit :

LsR a écrit : on apprend à y aller mollo, à prendre son temps, à se concentrer un minimum sur chaque dram, ce qui permet petit à petit de diminuer la dose nécessaire dans le verre, on apprend à passer d'un profil à un autre, à se remettre à zéro les pailles entre deux drams, on boit beaucoup d'eau, on prend son temps, on ne se force pas à tout boire, on fait des pauses, on mange, etc ...

En effet, dégust commencé à 19h30, terminée à 3h30, et on s'en tenait à un petit cl pour chaque.
Soit au final environ 20 cl de whisky en prêt de 8h... c'est pas énorme. Et oui, les petites pauses casse dalle, ça aide à tenir le coup et réinitialiser les papilles.
Et de l'eau, beaucoup, beaucoup d'eau, entre chaque verre.
Enfin le petit truc en plus : un ou des bons poteaux !
Pas plus compliqué que ça au final de picoler

Me suis refait un petit verre de Tomatin du coup. Je l'avais goûté en f2f avec le TWA, et j'avais préféré le W&M pour sa gourmandise fruitée, malgré la complexité plus importante du Moody Lions.

dede a écrit :Me suis refait un petit verre de Tomatin du coup. Je l'avais goûté en f2f avec le TWA, et j'avais préféré le W&M pour sa gourmandise fruitée, malgré la complexité plus importante du Moody Lions.

Idem

Ardbeg Supernov 2014, un bon peat monster, super bien fait et qui n'a rien perdu de sa superbe.

Reprise tranquille des dégustations au retour de vacances :
- Port Charlotte PC12 : Je le connais bien celui-là. Fini un fond de bouteille et il n'a pas souffert de l'aération. Un bon peaty sherry comme j'aime. Moins rentre-dedans que le PC11 mais tout aussi bon. 90-91
- CI7 (58.5%, Speciality Drinks, Elements of Islay, 2014) : Un nez typique de la distillerie sur les embruns (iode, sel). On est vraiment au bord de la mer. Une bouche surprenante, très médicinale pour un Caol Ila, du sel tout de même. Une finale longue, salée, citronnée, un poil terreuse. Chouette whisky. 88
- Glenlossie 23 yo 1992 (51,1%, Eiling Lim 2015, 100 btl.) : Très joli nez sur le fruit et les fleurs, bouche poivrée, maltée, un peu herbacée et florale. Finale moyenne sur gingembre et amertume. Joli whisky mais vu le prix, j'en reste au sample. 88

Steph2A a écrit :

canis lupus a écrit : on apprend à y aller mollo, à prendre son temps, à se concentrer un minimum sur chaque dram, ce qui permet petit à petit de diminuer la dose nécessaire dans le verre, on apprend à passer d'un profil à un autre, à se remettre à zéro les pailles entre deux drams, on boit beaucoup d'eau, on prend son temps, on ne se force pas à tout boire, on fait des pauses, on mange, etc ...

En effet, dégust commencé à 19h30, terminée à 3h30, et on s'en tenait à un petit cl pour chaque.
Soit au final environ 20 cl de whisky en prêt de 8h... c'est pas énorme. Et oui, les petites pauses casse dalle, ça aide à tenir le coup et réinitialiser les papilles.
Et de l'eau, beaucoup, beaucoup d'eau, entre chaque verre.
Enfin le petit truc en plus : un ou des bons poteaux !
Pas plus compliqué que ça au final de picoler

Je me doutes bien que, pour des soirées comme ça, vous preniez pas des verres de 5cl ! sinon, ca devient très vite compliqué !
La question n'était pas tant sur la quantité d'alcool bue au total mais sur la capacité du nez et des papilles à pouvoir apprécier correctement les derniers whiskies (surtout quand on voit les whiskies que vous avez dégusté en fin de soirée). Est-ce que l'accumulation de whiskies ne fait pas que, au bout d'un moment, il y a un risque de mélanger ou confondre les sensations ? De même, est-ce qu'on a la même appréciation d'un même whisky à 20h qu'à 3h du matin ? est-ce que la fatigue ne rentre pas en jeu ?
Attention, je ne cherches pas à juger ta soirée et ton line-up, Steph2A ! Je cherches à comprendre la démarche et à prendre votre expérience

Pour en revenir aux salons, j'ai fait 3 Whisky Live et, même si ca a un peu évoluer entre le premier et le dernier, j'ai eu de vrais surprises en regoutant des whiskies testés en fin de salon que j'avais trouvé pas du tout intéressant ! )) Après, c'est peut-être juste une histoire d'expérience... Je sortirai ce sujet dans 5-10 ans

LsR a écrit :

Steph2A a écrit :

canis lupus a écrit : on apprend à y aller mollo, à prendre son temps, à se concentrer un minimum sur chaque dram, ce qui permet petit à petit de diminuer la dose nécessaire dans le verre, on apprend à passer d'un profil à un autre, à se remettre à zéro les pailles entre deux drams, on boit beaucoup d'eau, on prend son temps, on ne se force pas à tout boire, on fait des pauses, on mange, etc ...

La question n'était pas tant sur la quantité d'alcool bue au total mais sur la capacité du nez et des papilles à pouvoir apprécier correctement les derniers whiskies (surtout quand on voit les whiskies que vous avez dégusté en fin de soirée). Est-ce que l'accumulation de whiskies ne fait pas que, au bout d'un moment, il y a un risque de mélanger ou confondre les sensations ? De même, est-ce qu'on a la même appréciation d'un même whisky à 20h qu'à 3h du matin ? est-ce que la fatigue ne rentre pas en jeu ?
Attention, je ne cherches pas à juger ta soirée et ton line-up, Steph2A ! Je cherches à comprendre la démarche et à prendre votre expérience

Très bonne question sur le lien forme-temps de dégustation-durée- émulation en groupe!

Sacré Line-Up Steph Une bonne petite soirée qui va bien.

Sur les sessions dégustations un peu plus grosse que d'habitude, de ma maigre expérience, je dirai pour faire court que ce que l'on perd en discernement, précision sur un dram, on le gagne en comparaison avec les autres bêtes !

En d'autres termes, le top du top pour moi serait de goûter une première fois un whisky de manière plutôt isolé, c'est lui la star de la soirée, et une seconde fois au milieu de ses compères (de même lignée bien sûr).

Puis après on peut se siffler le fond de la bouteille en toute quiétude avec le sentiment du devoir accompli.

Steph2A a écrit : Au final, la seule "mauvaise" surprise de la soirée, c'est le Karui 81 Vintage, trop de soufre et un boisé sec, astringent. Il a des choses à raconter et ne manque pas d'intérêt, mais disons qu'il faut se le coltiner.

Arf, c'est pas évident pour ce whisky au milieu d'un tel line up, généralement j'évite de mélanger ce genre de profil avec des fruités type benriach 76, clynelish, etc. Ce Karui là est, à mon avis, plus à placer dans un line up de sherry monsters de la même famille, et surtout il mérite une aération conséquente.

Sur le côté soufre, c'est très variable. Je l'avais fait goûter à certains qui se disaient très sensibles au soufre et qui n'en trouvaient aucune trace quand j'en trouvais. Et inversement, quand je n'en trouve plus, d'autres y sont sensibles. Versatile.

Hier, c'était la charcuterie espagnole du plan de Cyril.
Le jambon est top, le gras se mange tout seul, ca fond. Pour en faire moi meme et pour avoir tâté du noir de Bigorre, on est vraiment dans le haut du panier, a la mode espagnole.

Le saucisson a été plus surprenant. L ingrédient de base est bon, ca ne peut donc être que bon.

Reste a gouter le chorizo. Je n'ai jamais été fan, c'est souvent l occasion pour les fabriquants de se débarrasser de mauvais morceaux enrobés de colorant et d épices.

Eh beh ! Tu n'as pas trainé.

Bien content que cela te plaise.

Tu vas m'en dire des nouvelles du chorizo. Tu vas voir ça.