Whisky et distilleries: Forum

tomy63 a écrit :Ouverture de mon Strathisla 1970 G&M cask 5474. Excellent ! Je posterai une note complète après une nouvelle dégust et comparaison avec mon dernier sample du 1970-2011 43%. Mais a priori ça se vaut, le 5474 peut-être un peu moins boisé.
Il y aura des samples dispo d'ici peu de temps....
Je sais plus qui m'avait pris la bouteille, mais un grand merci à lui.

De rien!

Lagavulin DE 1996-2012, juste à l'occasion de retrouvailles en famille le temps d'un week-end !

J'ai toujours du mal à me fixer un avis définitif dessus. L'impression change fort de fois en fois, à n'en pas reconnaitre certaines notes antécédantes. Le trouvant parfois aqueux et plat, parfois à l'inverse riche et caractériel. Je lui trouve autant de qualités que de défauts, mais au final c'est un daily dram plus que sympa, sur un peat de cuir, de tabac, de liège, avec le sucre et le café du sherry qui mettent tout le monde d'accord. Je trouve juste la bouche un brin décevante : en texture, trop aqueuse, et en gout, légèrement astringente, l'alcool n'étant pas parfaitement intégré. A mon humble avis, ça reste meilleur que le 16 OB actuel, ceci dit.

Laphroaig 11 yo 48° pour Schipold
Dans la joie d'un début d'automne qui me verra déménager dans un appart plus grand, qu'on revisite demain. Synonyme de moins d'achats de whiskies les mois qui viennent et de privations sur les achats de vins, mais il y a des moments plus importants: on est bien.
Tout ceci se combine au début du week end après une semaine de dur labeur...
Je décide d'ouvrir une bouteille de ma distillerie préférée, un Laphroaig 11yo aéroport d'Amsterdam.
On laisse bien reposer le tout. C'est huileux, gras.
Une belle robe dorée.
Un nez exceptionnel de fondu pour un whisky de cet âge, du camphre, des fruits jaunes, une tourbe old school patinée cirée si éloignée de la fumée de barbecue des Ardbeg modernes (je pense au T'en ou à l'Alligator, sur ce point, pas au Supernova qui a une belle tourbe): ce n'est pas un blast de tourbe donc, c'est un parfum des plus fondus et complexe. Des notes de "warehouse", de vieux meubles cirés, de poussière. Je ferme le verre avec ma main et le retourne. Frotte entre mes mains l'extrait pour le réchauffer et plonge ma bouille dedans: l'orge maltée fumée explose, me voila transporté dans l'aire de maltage de la distillerie, les souvenirs pas trop lointains se bousculent. On entendrait presque les clapots des vaguelettes de cette petite baie merveilleuse du bout du monde.
Bouche:
Un beau bois noble se combine au spirit dans cette bouche puissante et large, longue aussi. C'est poivré, épicé, ce qui sert la puissance.
Plus de tourbe en bouche, l'équilibre est remarquable et cela reste tout à fait old school dans l'esprit des red stripe. Savoureux.
Le fruits exotiques sont de la partie mais discrètement la tourbe jouant les premiers rôles, il va falloir le laisser reposer.
Les 48° sont tout à fait suffisant même si 3 ou 4 degrés supplémentaires auraient pu profiter au whisky.
Dans la longueur, des notes de sherry apparaissent et soutiennent la rondeur de l'ensemble.
Une belle longueur tourbée, sucrée et salée. Et ce n'est que l'ouverture de bouteille.
Avec un beau cru de chocolat noir pour terminer le verre, ça fonctionne bien.
Hâte de déguster cela dans 2 ou 3 mois, car cette bouteille s'ouvre en beauté. Un excellent Laphroaig auquel il ne m'a pas semblé utile d'ajouter de l'eau (j'essayerai la prochaine fois).

Hier soir c'était soirée apprentissage d'un n-ième framework informatique, en mode "tiens si je passais quelques heures devant un écran ... çà faisait longtemps !"
Bref, en misant à moitié sur la génération spontanée de neurones, je me sert un petit Redbreast 15yo.

J'étais resté sur une superbe mise de 2011 ? 2009 ? 2013 ? Aucune idée, mais c'était super bon, du nectar de fruits.
Grosse déception, ici c'est du nectar de bois. Je lui ai laissé du temps, les fruits ont émergés, mais bien faiblards tout de même. Bref, il aura au moins eu le mérite de ne pas trop me déconcentrer de mon objectif de la soirée.

Je passe au chapitre 2. Je me dis qu'il est peut-être temps de finir mon WL Varois d'il y a 2-3 semaines, avec deux petits samplounets que j'avais esquivé sur place, histoire de me donner bonne conscience au moment de reprendre le volant en gros.
C'était l'heure d'un vénérable Scapa 1975 DL. Tiens un whisky d'une petite île, déjà l'histoire me plait bien. Un bien chouette moment, tout sur le sherry, la prune. Une pointe de sel. Très bien.

Avec tout çà,j'en arrive presque au bout des préliminaires avec mon petit framework. Me reste plus qu'un petit chapitre de rien du tout. Une question d'une heure ou deux tout au plus.

Sauf qu'entre-temps suis tombé sur l'autre sample ramené de la caverne de l'homme-Dédé, le Talisker 20yo full-sherry de 1981 !

Je ne vous cache pas que je ne suis jamais arrivé à la fin du chapitre .
C'était juste sublime. Un peaty-sherry, façon Talisker. J'adore !
Déjà le nez était franchement cool, marin, un poil fermier, plein de cuir, un supplément feu de bois. Mais bien contenu dans un joli sherry. Puis c'est Talisker, c'est vraiment signé. Comme du poisson. J'adore.

Puis la bouche me met une claque comme çà faisait longtemps (deux semaines au moins )
Sérieux. Quelle intégration pour 62%. Quel développement, quelle longueur !!! Une attaque un brin fuitée, du sherry à gogo. Et petit à petit on bascule du côté obscur de la force, avec le cuir pour transition. On s'enfonce dans son côté salé. Une petite pointe souffrée vient par moment rajouter un petit relief supplémentaire qui lui va parfaitement.

Juste un énorme kiff. Il m' a furieusement rappelé le Port Ellen splitté par Stf92 il y a quelques temps, le Taste Still 1982. Lui ai mis 94 ! Parce que c'est top top top, alliant puissance, profil parfait et hyper-complexe, haute-buvabilité, etc.

Pourquoi çà ne se trouve plus ces bêtes ?

Ca se trouve. Ce sont les moyens qui manquent. Sinon je trouve ce Talisker un bon cran au-dessus du PE OMD que j'ai trouvé très bon, mais trop sage, trop lisse, à des lieux de la fureur sauvage que développe ce Talisker.

Faaaaaace to faaaaaaaaaace ....
Quant à la dispo, je sais bien que çà se trouve, mais c'est toujours pareil.

dede a écrit :Ca se trouve. Ce sont les moyens qui manquent. Sinon je trouve ce Talisker un bon cran au-dessus du PE OMD que j'ai trouvé très bon, mais trop sage, trop lisse, à des lieux de la fureur sauvage que développe ce Talisker.

+1
Les 2 sont des tueries, mais le profil bien particulier de Talisker en fait un dram unique. Difficile de trouver quelque chose qui s'en rapproche. Alors que pour le PE c'est peut être moins compliqué.
Mais les 2 procurent beaucoup de plaisirs !!!

Premier whisky live a Hong Kong, mes preferes ont ete sans ordre:
- Tomatin 2005 1st fill butt (Shinanoya)
- Highland park 19 years (Shinoya)
- Bladnoch 1990/2015
- Macallan edition 2
et sous le coude de Taiwan, un petit Nantou sherry cask qui a rien a voir avec Kavalan

Laphroaig 10 et cacahuètes salées dans une église entre le set de Philip Jeck et celui de Fennesz.

Un petit Laphroaig 10 aussi, mais a mon avis pas le meme que le tien.
Le mien date d'avant le Royal Warrant et sent l'hopital dans lequel les medicaments ont ete remplace par des fruits.

Ouais mais je peux faire la sieste en écoutant Du Philip Glass joué sur un orgue du XVIIIe, et ça c'est cool.

o livier a écrit :Ouais mais je peux faire la sieste en écoutant Du Philip Glass joué sur un orgue du XVIIIe, et ça c'est cool.

Laisse moi deviner, tu ne parles pas de whisky ni de verre , là, hein ?

Un Ardbeg Galileo - mignon, mais pas inoubliable, y'a de bonnes choses là dedans mais rien qui me fasse vibrer. Un classique Ten m'a l'air plus appétissant.

Pour pousser le jeu, un Ardbeg Almost There - qui est déjà beaucoup plus avenant au nez, et en bouche. Moins sec, avec de la mâche, de la longueur en bouche, enfin un whisky bien fait. Après bon, c'est pas bien évolutif ni complexe, mais ça reste agréable.

Hier c'était une rafale de :
Coal ila 1999/2011 305339
glendro Px 1995 3806
caroni 17yo
caroni 98 HP
caroni 98 FP

seul le coal ila etait une découverte alors j'y revient ce soir https://www.whiskybase.com/whisky/27159 ... la-1999-gm

Je connais très mal cette distillerie, je n'ai qu'un GM 2006 qui m'avait plus par son sucré/salé et sa pointe de tourbe.

Cette fois ci à 60° ca chauffe, le nez est tourbé, mais reste fin, pas de brulure d'alcool.
Je pense sans trop me tromper que l'on est sur un fut de bourbon car du fruit s'invite un peu.
EDIT: tout faux, refil sherry

En bouche c'est très drôle, mis a part un peu de sel, je ne retrouve pas la tourbe tellement c'est fondu. Les fruits ne sont pas sur l'acidité, alors ils ont du mal a percer, mais on sent bien leur douceur. On est donc sur du peaty sherry très soft.

Finale assez courte mais une trace de fumée reste indéfiniment. Je pense qu'un amateur du style la trouverai plus longue.

Les 60° passent bien

Je pense que j'aime bien cette distillerie pour la finesse de la tourbe, mais comme je n'ai toujours pas gouté d'OB, j'attends de voir.

J'y colle un 87

Le 25yo réduit pourrait te plaire. Manque de puissance, mais c'est fin et fruité. Vois avec Pépé pour un sample.