Arrivé un peu après 15h00, il y a un peu moins de monde que d'habitude (ce qui fait encore beaucoup pour la taille de la pièce).
Sont déjà présents RX21, Talisker et HFR. Nous rejoindrons par la suite Sebou007, Piazzola, Cosinus, Omar, ...
Je compte à peu près autant de stands que d'habitude (une dizaine) mais contrairement aux précédentes éditions, aucun IB (à moins qu'on classe Compass Box parmi eux). Dans le désordre: Kim Kan Kavalan (LMDW), Penderyn, Arran, Dalmore, LVMH (i.e. Glenmorangie+Ardbeg), Maccalan + Connemara, Balvenie, Springbank/Longrow, Compas Box.
J'ai l'impression d'en oublier un ...
Dans l'ordre de Dégustation:
- Balvenie:
12yo Single Barrel 47,8°: bon, on passera sur la blague "c'est un brut de fut" -'tain, à 47,8% pour un 12yo, l'est hyper active la PdA chez Balvenie. mettent leurs futs sous poumons articiels ou bien ? - pour se concentrer sur le contenu. Premier constat, ce n'est pas juste, comme je le craignais, une version plus jeune du 15yo bien connu. Ce 12yo a une vraie personnalité qui lui est propre, peut-être plus Balvenie que son aîné, plus vanillé et moins vif. Mais c'est un bon daily dram, et ce pour un prix ... 'fin on a vu bien pire, quoi.
17yo DoubleWood: Plus fruité, mais si on sent assez bien la vanille typique de cette distillerie. L'influence du sherry finish est indéniable même si assez bien dosé pour ne pas dénaturer le profil bourbon de base. Pas forcément transcendant, mais très bien ficelé. Consensuel, mais dans le bon sens, pour une fois. Reste le tarif complètement azimuthé.
- Spingbank/Longrow:
Springbank Calvados Finish: Peut-être inflencé par l'étiquette, tout jours est-il que j'ai bien senti la pomme verte, entre golden et grany smith, au nez, ainsi qu'en bouche mais un poil compoté, et peut-être même cidré (infime acidulité presque picotante). Bref, un Springbank à la pomme, j'ai bien aimé, c'est rigolo, presque rafraîchissant. Ça allait très bien avec la température un peu élevée. Un whisky d'été ?
Longrow 11yo Rundlets & Kilderkins: j'avais goûté son équivalent Springbank il y a quelques temps, et avaient été fort déçu, le trouvant sans intérêt. Oui mais voilà, à la sauce Longrow, c'est tout autre chose, ça marche vraiment bien. En fait, je trouve le même écart qualitatif qu'entre les deux CV. Reste que la tourbe, déjà très particulière et spécifique dans les Longrow, est-ici plus discrète, plus finement dosée et amenée que d'habitude. Bref, ça se laisse vraiment bien boire.
Sheep Dip: Je ne connaissais que de nom, jamais goûté jusque-là. Je croyais à tord que c'était tourbé, mais que nenni. C'est plutôt gourmand, mais pas d'une complexité folle. Complètement sur la caramel/chocolat, un whisky carambar, en somme. Hyper consensuel, c'est au whisky ce qu'un Diplomatico est au rhum. Sans doute écœurant passé quelques gorgées.
- Kim Kar Kavalan: Clairement la première grosse surprise de ce salon. J'ai pas retenu les noms exacts.
Single malt d'entrée de gamme: Déjà très plaisant. Sans doute une jolie alliance très équilibré entre fut de bourbon et fut de sherry, tant on sent des influences des ces deux types de fut. Très joli fruité, une certain complexité pour un entrée de gamme, homogène, fondu juste ce qu'il faut mais pas trop. Bref, c'est super bien foutu. Et eu égard à la qualité, pas à un tarif trop déconnant.
Solist Wine finish: Ben là, je suis sur le cul. Je ne sais pas dans quoi ils ont fait tremper ça, mais c'est tout simplement, parmi toutes les finitions en vin rouge que j'ai pu goûter jusqu'ici, la première qui fonctionne, et ô combien. Sans renier la typicité ressenti dans le précédent, les fruits sont bien plus développés. Vraiment bon ce truc. as loin d'un coup de cœur et clairement l'un des tops de ce salon.
Conclusion: une distillerie à surveiller de près, peut-être encore plus prometteuse qu'Amrut, par exemple.
- LVMH:
Glenmorangie Ealanta: On va faire simple, c'est dans la lignée du Sonalta PX, en moins bien, moins expressif.
Ardbeg Ardbog: Euh ... je crois qu'on s'est tous assez exprimé sur ce qu'on en pensait dans le topic qui lui est dédié. On va peut-être arrêter de tirer sur l'ambulance.
Bref, un stand sans grand intérêt.
- Dalmore:
12yo: J'ai la précédente version, dans sa jolie boîte noire en relief, et que j'aime bien, dans le genre joli petit sherry. L'animateur du stand commence par me dire que c'est le même au packaging près ... pour m'expliquer un peut plus tard que c'est assemblage essentiellement de fut de bourbons, et d'un peu de sherry. Et au nez comme en bouche, ça n'a rien à voir. Ça ressemble à tout, c'est bien formaté, sans plus grande trace de la personnalité Dalmore. Bref, encore une distillerie qui dilapide son patrimoine, ignore son historique, piétine sa typicité (ou qu'elle sont les oranges, hein ?), à l'instar d'HP ou d'Ardbeg par exemple.
2003:Bof, presque bis repetita placent. Le mix est un peu plus sur le sherry, mais bon ....
Cigar Malt:Mouais, un peu plus curieux, et donc plus intéressant, mais bon (bis) ... et pi, le côté cigare, euh ... ?
Bon, Dalmore, à oublier.
- Macallan - Connemara:
- Macallan Amber: pour cette nouvelle gamme, l'animateur du stand essaie de nous vendre l'intérêt de ne plus indiquer l'âge, que bien sur "toutes autres distilleries vont s'y mettre" et patati et patata. Puis, premier réflexe à chaque fois qu'il nous sert un dram ... c'est d'indiquer l'âge réel du whisky.

Association de bourbon barrel et de sherry cask pour cet Amber. Et j'ai trouvé à franchement pas mal. Pas renversant, on est encore loin des anciennes versions sherry, mais c'est plus facile, plus consensuel que la précédente gamme "fine oak". Un bon daily dram.
- Macallan Sienna: Plus trop de souvenir, le mix est plus sur le sherry que sur le bourbon. Et paradoxalement pour moi qui a tendance a préférer les sherry cask aux bourbons barrels, je suis moins emballé. Pas vraiment plus de personnalité, rien qui soit vraiment mieux, et du coup, il passe moins bien. Sans aller jusqu'à dire qu'il soit rugueux, il glisse moins bien.
- Macallan Ruby: Full sherry pour celui-là, et encore moins agréable que les deux autres.
Bref, l'Amber est bien suffisant, et à tarif pas trop abusé ... parce que les deux autres, surtout le Ruby, pardon.
Fait l'impasse sur les Connemara
- Compass Box: Je fais l'impasse sur le très bon Great King Street, que je connais bien, en ayant une bouteille.
- Oak Cross: Pas de souvenir bien précis, sinon que ça passe tout seul, très agréable.
- Peat Monster: toujours cette tourbe inimitable, qui ne ressemble à aucune autre, ni maritime, ni fermière. Très terrien.
- The Last Vatted Malt: Sortie de derrière le comptoir, pour les habitués/connaisseurs/bons clients. Pas les conditions idéales pour ce genre de malt, très fin, très équilibré, subtil et complexe. Un truc que j'aimerai bien re-déguster dans de bonnes conditions, ça m'a l'air d'être assez top.
- Arran: J'y suis presqu'allé à reculons, pleins d'aprioris que j'étais. Mais vu que tout le monde conseillait d'y aller, je me suis dit que j'étais trop encore trop jeune pour mourir idiot.
- Arran 10yo: L'un de mes mats préférés de ce salon, rien moins que ça. C'est un peu tout ce qu'on rêverait dans un entrée de gamme. Y'a du fruité, du pâtissier, du céréalier/malté, un peu de vanille. Bref, on a très largement pour son argent, vu que le prix reste (tout proportion gardée) pas très cher. Le daily dram par excellence.
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Arran 12yo CS: Dans le prolongement du précédent, je ne lui ai pas réellement trouvé de mieux. Il ne raconte pas grand chose de plus, et son degré d'alcool plus élevé ne le rend ni plus bavard, ni le fait causer vraiment plus fort. Juste le degré d'alcool le rend moins facile, moins daily dram. Mais ça reste très bien ficelé.
- Machrie Moor: La version tourbée d'Arran. Là aussi, c'est très plaisant. La tourbe s'exprime un peu comme dans le Compass Box Peat Monster, ni ilien, ni fermier, plus neutre, minéral, végétal (entre bois et coque), le tout associé aux bonne notes déjà perçus dans les deux précédents. Bien bon également.
- Penderyn: J'ai fait l'impasse.
Absence remarquée de Part Des Anges.