Smokey-Kong a écrit :Jean-Michel a écrit : mais je m'efforce de revenir régulièrement sur cette catégorie de malts, parce-que ce n'est pas en les laissant tomber que j'apprendrai à les apprécier !
Pour moi, c'est Port Ellen qui entre souvent dans ladite catégorie, qu'en penses-tu ?
J'aime bien Port Ellen : c'est avec Caol Ila la distillerie d'Islay qui à mon goût a produit l'offre la plus protéiforme. En tout cas dans ce que j'ai pu goûter. Et toujours avec Caol Ila, c'est la seule, depuis la disparition des Bowmore des années 60, à parfois proposer des mises dans lesquelles la fumée et la cendre savent rester en retrait, et jouer la délicatesse pour se mettre au services d'autres arômes plus gourmands, qu'ils soient agrumiques (citron, orange), ou franchement exotiques (ananas, mangue, maracuja). Il y'a bien des vieux Bunna hyper exotiques que j'adore, mais l'esprit de l'île n'y est pas aussi présent dans PE. Maintenant, j'admets volontiers que la plupart des PE, je préfèrerais me les faire offrir plutôt que de devoir les acheter, et que j'ai toujours peur d'avoir la sensation de ne pas en avoir pour mon argent.
Alors citons en vrac :
- J'adore l'équilibre Sherry/fumé de l'Acorn 24yo 1982-2007 55.6% Dark Sherry butt, mais dans le genre, je préfère encore le Caol Ila Whisky Fair 22yo 1984-2007 55.9%, un must en la matière. Et qui m'a couté 50 euros de moins.
- Côté OB, je n'ai que le 2nd edition, qui ne se laisse pas facilement apprivoiser : assez végétal, citronné, de l'herbe fraîche, très salée, sans doute l'expression la plus pure que j'ai pu goutter. Mais alors sans eau, c'est un peu brûle-gosier, et c'est dommage, car on sent qu'il ne demanderait qu'à dévoiler d'autres arômes plus évolués mais qui ne parviennent pas à se déployer.
- Durant une soirée blind avec mes acolytes, nous avons gouté un SV 1980/16yo 59% que j'ai trouvé particulièrement désastreux, sec, vert, avec une bouche agressive et dure, sans complexité. De l'éther élevé en cuve inox, en gros.
- Au cours de la même soirée, il y'avait aussi un Mc Gibbons de 1982 réduit à 43%, et qui était beaucoup plus intéressant et aimable, marqué par un superbe nez très Sherry/fruit, de la marmelade d'oranges amère (et puis aussi une pointe de gentiane), et une bouche sur la citronelle, ou sur une infusion de verveine froide trop sucrée. Délicat et raffiné. Peut-être trop au goût de certains.
- Mon G&MP 21yo 1982-2003 est finalement assez proche du Mc Gibbons, surtout en bouche. Au nez, une fumée à la fois très présente, mais très légère, aucunement entêtante. Et en bouche, ces mêmes arômes d'infusion de verveine un peu douceâtre. C'est certain, à 40% ça n'arrache rien, mais il s'en sort plutôt bien, et puis franchement, pour 40Euros (les ventes aux enchères de province réservent parfois quelques surprises étranges...), "ça le fait".
- Mon préféré à ce jour reste sans doute un Signatory 30yo 1974-2005 58.5% (grâce te soit rendu PatGVA !), tout en cendre légère et en fruits exotiques (ananas, mangue...), dans un équilibre de saveurs et une maîtrise de l'alcool étonnants.
Après, j'ai en stock le BB 24yo 82-07 55,6% et le SV 25yo pour la LMDW dont il a été pas mal question l'année dernière, 2 Douglas of Drumlanrig de 1982 (un 24yo à 49% et un 25yo à 58.2%). Mais ces bouteilles sont toujours fermées.
Ah ! Et j'oubliais un DL OMC 83/06 (merci bottler). Je l'ai goutté en coup de vent, et il m'a paru très bien, mais faut que je revienne dessus.