Whisky et distilleries: Forum

De retour de la dernière séance de dégustation du club de LMDW, voici quelques impressions ...

Elles ne seront que partielles, vu que je n'ai pu gouter (devant encore respecter 1 mois de jeun ...) mais quand même complétées de l'avis de mes amis présents qui eux ne se sont pas privés !

Alors, au programme (précisions sur références à venir …):
- Ile of Jura, une version tourbée, faisant partie d’un pack spécial fin d’année, nez sympa mais peu évolutif, bouche décevante d’après mes amis,
- BUNNAHABHAIN de chez Signatory en CS, faisant également partie d’un « couplage » avec du thé de La Maison des 3 thés, nez fumé-fermier, avec des notes de dates, de figues, bouche bien mais sans plus (moins riche) d’après mes amis,
- Le 3eme était un BOWMORE 16 ans 1991 Port finish 59,3% de chez Wilson & Morgan, beau nez qui personnellement m’a fait penser à un beau Longmorn (orange, sherry bien intégré …), belle richesse en tout cas. La bouche a bien plus à mes amis … ils achètent tous !

Un peu cher à mon gout pour un 16 ans, même CS, mais accessible et vraiment sympa ce Bowmore.

A vous de « voir » donc ….


PS : le Bowmore est ici http://www.whisky.fr/produit-14935-bowm ... 16-yo.html

Sélection fort intéressante, en particulier quand on voit les pronostics de cette dégustation entièrement faite à l'aveugle (apparemment, seule soirée des 4 au Harry's Bar conduite ainsi). Les versions étaient toutes en effet un peu piège, du moins pas parmi les plus conventionnelles des distilleries.

1) Isle of Jura Special Edition 46%, sans âge, disponible (pour l'instant ?) uniquement dans ce coffret cadeau de fin d'année.
Une seule personne a pronostiqué Jura... ce whisky a été pris par plusieurs au nez pour le Ardbeg Blasda, et c'est en effet assez ressemblant. La bouche et la finale manquent de matière, c'est juste légèrement épicé, avec un peu d'anis, et de la suie pendant quelques secondes. Pas un flop, mais pas un top. Agréable pour débuter, tout de même.

2) Bunnahabhain 2002, 6 ans, Signatory Vintage, Straight From The Cask (bouteille de 50cl), 58,4% (pas encore référencé).
Le côté salé et vraiment légèrement fumé ont fini par mettre sur la voie d'Islay mais la majorité de l'assistance penchait pour un Speyside légèrement tourbé en raison de son côté floral. Très belle finesse et complexité très correcte (agrumes, poivre) en bouche pour un si jeune whisky.

3) Bowmore 1991, 16 ans, Wilson & Morgan, Port finish, 59,3%, comme déjà annoncé par piazzolla ci-dessus
Cette version "100% violette-free" a laissé tout le monde (ou 99%...) des membres sur le carreau. Derrière l'affinage il est toujours délicat de reconnaître la distillerie. Mais voilà un Bowmore en outre sans aucune trace de tourbe, donc évidemment, c'était vraiment piège, seul un peu de sel pouvait éventuellement indiquer une distillerie "marine". Le nez est d'une fraicheur magnifique sur l'ananas et la bouche a toutes les caractéristiques habituelles d'un affinage au porto (suave, vineuse, notes de chocolat noir). Unanimement "le" dram de la soirée.

C'est une belle façon de (re)découvrir cet embouteilleur indépendant italien, connu des pour des affinages au marsala qui font débat !

Je devais y allé et je n'y suis pas allé trop de boulot !De plus comme Olivier avait participé à la session de la veille, j'étais au courant du programme du coup je n'étais pas franchement motivé pour y aller.
Je suis étonné par la pauvreté des nouveautés de cette année !
Isle Of Jura, Bunna 6 ans, Bowmore 16 ans port finish, rien sur le papier qui se démarque, certains vont encore dire que je fais mon blasé
Même si je le souvenir d'un très grand Caol Ila de 12 ans chez WM et d'un excellent PE ! Comme ça un Bowmore des années 80 à 90 ne me fait pas rêver !


A+

Seb0410 a écrit :Sélection fort intéressante, en particulier quand on voit les pronostics de cette dégustation entièrement faite à l'aveugle (apparemment, seule soirée des 4 au Harry's Bar conduite ainsi). Les versions étaient toutes en effet un peu piège, du moins pas parmi les plus conventionnelles des distilleries.

1) Isle of Jura Special Edition 46%, sans âge, disponible (pour l'instant ?) uniquement dans ce coffret cadeau de fin d'année.
Une seule personne a pronostiqué Jura... ce whisky a été pris par plusieurs au nez pour le Ardbeg Blasda, et c'est en effet assez ressemblant. La bouche et la finale manquent de matière, c'est juste légèrement épicé, avec un peu d'anis, et de la suie pendant quelques secondes. Pas un flop, mais pas un top. Agréable pour débuter, tout de même.

2) Bunnahabhain 2002, 6 ans, Signatory Vintage, Straight From The Cask (bouteille de 50cl), 58,4% (pas encore référencé).
Le côté salé et vraiment légèrement fumé ont fini par mettre sur la voie d'Islay mais la majorité de l'assistance penchait pour un Speyside légèrement tourbé en raison de son côté floral. Très belle finesse et complexité très correcte (agrumes, poivre) en bouche pour un si jeune whisky.

3) Bowmore 1991, 16 ans, Wilson & Morgan, Port finish, 59,3%, comme déjà annoncé par piazzolla ci-dessus
Cette version "100% violette-free" a laissé tout le monde (ou 99%...) des membres sur le carreau. Derrière l'affinage il est toujours délicat de reconnaître la distillerie. Mais voilà un Bowmore en outre sans aucune trace de tourbe, donc évidemment, c'était vraiment piège, seul un peu de sel pouvait éventuellement indiquer une distillerie "marine". Le nez est d'une fraicheur magnifique sur l'ananas et la bouche a toutes les caractéristiques habituelles d'un affinage au porto (suave, vineuse, notes de chocolat noir). Unanimement "le" dram de la soirée.

C'est une belle façon de (re)découvrir cet embouteilleur indépendant italien, connu des pour des affinages au marsala qui font débat !

Si cela t'a plu tant mieux.
Je suis assez d'accord avec PNicolas c'est assez pauvre quand même.

pat gva a écrit :Je suis assez d'accord avec PNicolas c'est assez pauvre quand même.

Oui mais toi aussi tu es un blasé

PNicolas a écrit :

pat gva a écrit :Je suis assez d'accord avec PNicolas c'est assez pauvre quand même.

Oui mais toi aussi tu es un blasé

On ne se refait pas

- Clynelish 12 ans étiquette blanche pour Edwards & Edwards
- Bowmore 56 imp Soffiantino
- Tormore étiquette blanche
- Glendfiddich "Straight Malt"

....

Qu'est-ce que j'aimerai être un blasé moi !

pat gva a écrit : On ne se refait pas

- Clynelish 12 ans étiquette blanche pour Edwards & Edwards
- Bowmore 56 imp Soffiantino
- Tormore étiquette blanche
- Glendfiddich "Straight Malt"

....

Craneur
Il est comment le Bowmore ? A Limburg j'avais pris un sample du 56 Heart Brother, pas mal du tout enfin, je reste tout même sur ceux des années 60's !

A+

PNicolas a écrit :

pat gva a écrit : On ne se refait pas

- Clynelish 12 ans étiquette blanche pour Edwards & Edwards
- Bowmore 56 imp Soffiantino
- Tormore étiquette blanche
- Glendfiddich "Straight Malt"

....

Craneur
Il est comment le Bowmore ? A Limburg j'avais pris un sample du 56 Heart Brother, pas mal du tout enfin, je reste tout même sur ceux des années 60's !

A+

Il est moins sur le fruit exotique plus sur la fumée froide, surprenant et trés bon j'ai eu l'occasion de le goûter avant de l'acheter.
Je dirais que c'est un w sur la retenue moins sur l'exubérance, toutefois c'est un merveilleux w tout en équilibre.

pat gva a écrit :Si cela t'a plu tant mieux.
Je suis assez d'accord avec PNicolas c'est assez pauvre quand même.

Cela me plaît toujours de toute façon de déguster des whiskies que je ne connais pas, sans préjugés. Je ne suis vraiment pas fan de Jura, mais j'apprécie l'effort de nous faire déguster un embouteillage spécial disponible uniquement dans un coffret cadeau que je n'ai aucune chance d'offrir, ni de m'acheter. Cette dégustation est donc l'occasion d'y goûter, et c'est un plus, à mon avis, dans ce genre de soirée du Club : déguster ce vers quoi nous n'irions pas tous spontanément. C'est également exactement pour ça que je suis allé découvrir les nouveaux embouteillages de Jean Boyer aux Cave de Bécon. Il y a nombre de distilleries peu prestigieuses (car fournissant les assemblages de blends) qui, sur le papier, ne sont pas folichonnes... et ce n'est pourtant pas par hasard si ces fûts ont été sélectionnés par JB.

C'est évidemment beaucoup moins risqué d'aller au Lindores, ou de cibler deux ou trois stands bien ciblés au WL afin de chercher ce qui se démarque, l'exceptionnel etc. Mais à ce jeu, on prend le risque de devenir en effet "blasé" et de se couper des découvertes plus modestes mais aux surprises potentielles réelles.

Vous avez donc bien fait de dire que la sélection de mois-ci ne se démarquait pas "sur le papier", car tout comme il convient de ne jamais juger un livre à sa couverture, mieux vaut éviter de se faire une idée d'un whisky (ou d'un vin, etc.) à son étiquette. Sinon on finit par s'enfermer dans quelques noms et on se ferme toute chance de revenir soit sur ses a priori, soit sur ses goûts bien établis.

Les dégustations à l'aveugle ont le mérite d'éviter cet écueil ; si vous avez bien lu ce qui est écrit, vous aurez remarqué que les 3 whiskies proposés n'ont pas été reconnus (hormis de manière très isolée), ce qui indique que ce n'était pas des expressions "classiques".

Sur le papier, ce qui paraît donc comme "pauvre" n'était en fait pas du tout si trivial que ça. Certes, je ne repars pas avec de nouveaux "must buy" sur ma liste, tant pis, mais contrairement à ce qu'on peut penser, ceux qui ont pu déguster cette sélection sont certainement repartis avec des a priori en moins. C'est probablement ce qu'une dégustation à l'aveugle peut apporter de meilleur comme enseignement.

Pour la recherche de l'exceptionnel lors des soirées du Club LMDW, vous savez de toute façon qu'en gros, seules les soirées vieux millésimes ont une chance d'apporter satisfaction à cet objectif. Il y en a deux par an... les autres ont plus vocation à faire découvrir des nouveautés abordables, parfois surprenantes, et c'est bien le cas par ex. de ce Bowmore de chez Wilson & Morgan.

Seb0410 a écrit :

pat gva a écrit :Si cela t'a plu tant mieux.
Je suis assez d'accord avec PNicolas c'est assez pauvre quand même.

Cela me plaît toujours de toute façon de déguster des whiskies que je ne connais pas, sans préjugés. Je ne suis vraiment pas fan de Jura, mais j'apprécie l'effort de nous faire déguster un embouteillage spécial disponible uniquement dans un coffret cadeau que je n'ai aucune chance d'offrir, ni de m'acheter. Cette dégustation est donc l'occasion d'y goûter, et c'est un plus, à mon avis, dans ce genre de soirée du Club : déguster ce vers quoi nous n'irions pas tous spontanément. C'est également exactement pour ça que je suis allé découvrir les nouveaux embouteillages de Jean Boyer aux Cave de Bécon. Il y a nombre de distilleries peu prestigieuses (car fournissant les assemblages de blends) qui, sur le papier, ne sont pas folichonnes... et ce n'est pourtant pas par hasard si ces fûts ont été sélectionnés par JB.

C'est évidemment beaucoup moins risqué d'aller au Lindores, ou de cibler deux ou trois stands bien ciblés au WL afin de chercher ce qui se démarque, l'exceptionnel etc. Mais à ce jeu, on prend le risque de devenir en effet "blasé" et de se couper des découvertes plus modestes mais aux surprises potentielles réelles.

Vous avez donc bien fait de dire que la sélection de mois-ci ne se démarquait pas "sur le papier", car tout comme il convient de ne jamais juger un livre à sa couverture, mieux vaut éviter de se faire une idée d'un whisky (ou d'un vin, etc.) à son étiquette. Sinon on finit par s'enfermer dans quelques noms et on se ferme toute chance de revenir soit sur ses a priori, soit sur ses goûts bien établis.

Les dégustations à l'aveugle ont le mérite d'éviter cet écueil ; si vous avez bien lu ce qui est écrit, vous aurez remarqué que les 3 whiskies proposés n'ont pas été reconnus (hormis de manière très isolée), ce qui indique que ce n'était pas des expressions "classiques".

Sur le papier, ce qui paraît donc comme "pauvre" n'était en fait pas du tout si trivial que ça. Certes, je ne repars pas avec de nouveaux "must buy" sur ma liste, tant pis, mais contrairement à ce qu'on peut penser, ceux qui ont pu déguster cette sélection sont certainement repartis avec des a priori en moins. C'est probablement ce qu'une dégustation à l'aveugle peut apporter de meilleur comme enseignement.

Pour la recherche de l'exceptionnel lors des soirées du Club LMDW, vous savez de toute façon qu'en gros, seules les soirées vieux millésimes ont une chance d'apporter satisfaction à cet objectif. Il y en a deux par an... les autres ont plus vocation à faire découvrir des nouveautés abordables, parfois surprenantes, et c'est bien le cas par ex. de ce Bowmore de chez Wilson & Morgan.

Bien dit !

Il y a un peu plus de 2 ans, j'étais moi même devenu un peu blasé ...

J'avais l'impression de ne plus rien découvrir d'intéressant aux soirées club.

Et puis ....

J'ai, pour la 1ere fois, fait le voyage en Ecosse avec le club LMDW et là ....

J'ai découvert que j'étais capable d'aimer d'autres choses que le tourbé, et que les sherry cask pouvaient être extraordinaires ...

Certes, à cette occasion, j'ai bu mon 1er Brora 30 ans OB (le 56,3 de 2005), c’est donc un tourbé mais quel bonheur !

J’ai également eu mon 1er coup de cœur pour un Longmorn et ai eu l’occasion de déguster ce que je considère être comme peut être le meilleur whisky jamais dégusté à savoir un Glemorangie 16 ans BdF vielli 10 ans en fut de bourbon, puis 6 en sherry …

Ce dernier n’est malheureusement pas commercialisé car non « conforme » aux critères de la distillerie d’après son patron …

Toutes les personnes présentes ont tenté, via Jean-Marc, de faire acheter le fut par LMDW mais en vain …

Je reste donc sur ce souvenir ému d’un parfum extraordinaire de religieuse au café qui me restait en bouche plus d’une demi-heure après l’avoir bu !

Bref, c’est depuis ce voyage que je me suis réouvert aux whiskey et avec grand bonheur ….

Blasé sûrement.
Toutefois une fois que l'on à goûté au vieux w on est bcp moins indulgent sur les nouveautés. (qui sont souvent, au demeurant, assez insignifiantes).
Il y a certes des exceptions, SMOS (Single Malt Of Scotland) ont sortis deux merveilleux Ardbeg un 7 ans l'année passée et un 8 ans cette année qui sont merveilleux, puissant brut de coffrage sans fioritures, des monstres de droitures et de beautés.
Malheureusement de telles découvertes sont rares et la production actuelle est bcp plus standardisée et peu intéressante, après en avoir discuté avec d'autres personnes il semblerait que la production des années 50 jusqu'à la fin des année 70 soit d'un niveau telle que même les plus mauvais fûts de cette époque seraient considérés des must de nos jours, à méditer.

piazzolla a écrit :(...) Je reste donc sur ce souvenir ému d’un parfum extraordinaire de religieuse au café qui me restait en bouche plus d’une demi-heure après l’avoir bu ! (...)

Alors comme dirait ma petite dernière (et peut-être aussi la mère de Serge ?), "T'as qu'à acheter des religieuses au café, alors ! C'est moins cher et c'est moins mauvais pour la santé !". :D

Jean-Michel a écrit :Alors comme dirait ma petite dernière (et peut-être aussi la mère de Serge ?)

Quoi ? Tu es le grand père de Serge ?

canis lupus a écrit :

Jean-Michel a écrit :Alors comme dirait ma petite dernière (et peut-être aussi la mère de Serge ?)

Quoi ? Tu es le grand père de Serge ?

T'as pas fini de faire ton nigaud