Hier soi, j'ai voulu revenir sur mon Glengoyne 17yo qui m'avait plutôt déçu à l'ouverture, et ça a été épique.
A peine j'attrape le bouchon qu'il me reste entre les mains, 'fin, la partie supérieure seulement. Bon, pas un drame, que j'me dis, pas la première fois que je pète un bouchon dans le goulot, même si d'habitude, c'est avec un minimum de traction, quand même. Je choppe un tire bouchon (le modèle ultra classique, à pas de vis), vais pour l'enfoncer dans la partie restée dans le goulot ... et le tire bouchon passe au travers du liège sans effort.
Je tente le coup avec un tire bouchon "deux lames" et paf, à peine je commence à l'enfoncer que le liège se désintègre et tombe dans la bouteille ... et dans le whisky.
Argh, alerte pollution, que font les écolos, ou est greenpeace ?
Ni une, ni deux, je transvase le sky dans un pochon qui me sert à faire chauffer mon eau le matin, au travers d'un filtre d'une de mes théières, ça à l'air de fonctionner, les bouts de lièges restent dans le filtre. Je rince généreusement la bouteille jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune trace du moindre petit bout de liège. Je sèche la bouteille du mieux possible, puis je re-transvase via un entonnoir dans la bouteille, en repassant de nouveaux dans le filtre.
Rien renversé pas une goutte à côté, je suis fier de moi. Allez donc savoir pourquoi, une intuition sans doute, je regarde la bouteille par transparence à la lumière ... et là, c'est out joli à l'intérieur, y'a plein de particules qui flottent, façon boule à neige.

Je sais bien que c'est la saison, mais dans mon whisky, je trouve que ça fait désordre. Pourtant, je suis sur que tout était propre tout au long du processus.
Ni une ni deux, je re-transvase dans le pochon (sans filtrer ce coup-ci, les particules étant bien trop petite pour mes filtres à thé.
Me faut filtrer plus fin donc. Et évidemment, comme ça fait des années que je n'en fait plus, j'ai pas l'ombre d'un filtre à café. Mais le Mac Gyver qui sommeille en moi avise le rouleau d'essuie-tout, et, foutu pour foutu, je risque le coup.
Après une nouvelle séance de rinçage séchage de la bouteille, je re-transvase une nouvelle fois (un miracle pour moi d'avoir réussit autant de manipulation sans rien casser ni renverser

) dans la bouteille, après avoir tapissé l'entonnoir d'essuie-tout.
Je regarde de nouveau la bouteille à la lumière et là, miracle, quasiment plus de particules. En fait, il semble en rester, mais beaucoup moins et plus petites et qui disparaissent petit à petit: ce sont des micro bulles en fait. Ouf !
Bon, ben je l'aurais bien mérité ce dram de Glengoyne !
Au début, force est de reconnaître que c'est tout sauf monstrueux. Mais au fil du temps (faut dire que le whisky a été sacrément chamboulé avec toutes ces manip'), ça s'ouvre gentiment et le nez devient bien sympa, avec un joli fruité un poil vanillé. La bouche a une belle texture, de la matière, mais une expressivité en retrait, même si on en est pas à de la sur-dilution.
Bref, un whisky très sympa, très easy drinkable, mais sans plus.