Soirée LMDW du 28 Octobre 2008

[bottler]

Sans vouloir répondre à sa place, ni préjuger, je crois pouvoir dire que la réponse est négative !!! (mea culpa, c'était trop tentant, je suis prêt à assumer, mais ne tapez quand même pas trop fort.)

[canis lupus]

T'as pas fini de faire ton nigaud

C'est à dire qu'à la base, il y a un don, mais beaucoup de travail personnel pour le développer.
Faut toujours faire profiter les autres de ces dons.

[bottler]

T'as pas fini de faire ton nigaud

C'est à dire qu'à la base, il y a un don, mais beaucoup de travail personnel pour le développer.
Faut toujours faire profiter les autres de ces dons.

Quel travail inlassable pour arriver à son épanouissement personnel !

[mitsuyan]

Cela me plaît toujours de toute façon de déguster des whiskies que je ne connais pas, sans préjugés. Je ne suis vraiment pas fan de Jura, mais j'apprécie l'effort de nous faire déguster un embouteillage spécial disponible uniquement dans un coffret cadeau que je n'ai aucune chance d'offrir, ni de m'acheter. Cette dégustation est donc l'occasion d'y goûter, et c'est un plus, à mon avis, dans ce genre de soirée du Club : déguster ce vers quoi nous n'irions pas tous spontanément. C'est également exactement pour ça que je suis allé découvrir les nouveaux embouteillages de Jean Boyer aux Cave de Bécon. Il y a nombre de distilleries peu prestigieuses (car fournissant les assemblages de blends) qui, sur le papier, ne sont pas folichonnes... et ce n'est pourtant pas par hasard si ces fûts ont été sélectionnés par JB.

C'est évidemment beaucoup moins risqué d'aller au Lindores, ou de cibler deux ou trois stands bien ciblés au WL afin de chercher ce qui se démarque, l'exceptionnel etc. Mais à ce jeu, on prend le risque de devenir en effet "blasé" et de se couper des découvertes plus modestes mais aux surprises potentielles réelles.

Vous avez donc bien fait de dire que la sélection de mois-ci ne se démarquait pas "sur le papier", car tout comme il convient de ne jamais juger un livre à sa couverture, mieux vaut éviter de se faire une idée d'un whisky (ou d'un vin, etc.) à son étiquette. Sinon on finit par s'enfermer dans quelques noms et on se ferme toute chance de revenir soit sur ses a priori, soit sur ses goûts bien établis.

Les dégustations à l'aveugle ont le mérite d'éviter cet écueil ; si vous avez bien lu ce qui est écrit, vous aurez remarqué que les 3 whiskies proposés n'ont pas été reconnus (hormis de manière très isolée), ce qui indique que ce n'était pas des expressions "classiques".

Sur le papier, ce qui paraît donc comme "pauvre" n'était en fait pas du tout si trivial que ça. Certes, je ne repars pas avec de nouveaux "must buy" sur ma liste, tant pis, mais contrairement à ce qu'on peut penser, ceux qui ont pu déguster cette sélection sont certainement repartis avec des a priori en moins. C'est probablement ce qu'une dégustation à l'aveugle peut apporter de meilleur comme enseignement.

Pour la recherche de l'exceptionnel lors des soirées du Club LMDW, vous savez de toute façon qu'en gros, seules les soirées vieux millésimes ont une chance d'apporter satisfaction à cet objectif. Il y en a deux par an... les autres ont plus vocation à faire découvrir des nouveautés abordables, parfois surprenantes, et c'est bien le cas par ex. de ce Bowmore de chez Wilson & Morgan.

Mmmmm, encore un qui veut se faire inviter chez Pierre...

[Seb0410]

Mmmmm, encore un qui veut se faire inviter chez Pierre...

Je ne sais pas qui est Pierre, mais pas de souci, il y a assez de bonnes bouteilles chez des amis et chez moi pour déguster des drams assez exceptionnels

Pour rebondir sur une remarque un peu plus haut, même si nous sommes tous d'accord que pratiquement seuls les vieux whiskies (en général "collectors") fournissent les tueries, il faut se faire une raison : les fûts des années 50 à 70 deviennent inéluctablement aussi rares qu'inabordables financièrement, c'est pourquoi (contrairement à certains témoignages qui se coupent de certaines découvertes en "éliminant" des whiskies sur le papier) je reste pour ma part très intéressé par les découvertes de nouveautés. Aussi modestes paraissent-elles.

Il y a peut-être de moins en moins de nouveautés vraiment intéressantes, mais justement, moins on y goûte, moins on a de chance de trouver les embouteillages susceptibles de maintenir un niveau plus que correct dans nos collections. Du moins, pour ceux qui n'aiment pas trop acheter sans goûter, sinon il suffit d'attendre qu'un consensus mou se détache sur certaines nouveautés et tenter sa chance.

[mikadisa]

finallement j'ai passé une semaine en Suisse !

rien loupé ...

et en Suisse grace à Pat j'ai fait une découverte du feu de dieu : Claudy Clavien ... mon dieu ... Guigal, Jaboulet et les côtes rôties peuvent aller se planquer !

incredible

[Serge]

Pour rebondir sur une remarque un peu plus haut, même si nous sommes tous d'accord que pratiquement seuls les vieux whiskies (en général "collectors") fournissent les tueries, il faut se faire une raison : les fûts des années 50 à 70 deviennent inéluctablement aussi rares qu'inabordables financièrement, c'est pourquoi (contrairement à certains témoignages qui se coupent de certaines découvertes en "éliminant" des whiskies sur le papier) je reste pour ma part très intéressé par les découvertes de nouveautés. Aussi modestes paraissent-elles.

Il y a peut-être de moins en moins de nouveautés vraiment intéressantes, mais justement, moins on y goûte, moins on a de chance de trouver les embouteillages susceptibles de maintenir un niveau plus que correct dans nos collections. Du moins, pour ceux qui n'aiment pas trop acheter sans goûter, sinon il suffit d'attendre qu'un consensus mou se détache sur certaines nouveautés et tenter sa chance.

Je suis 100% d'accord.

[bottler]

Je ne partage pas l'opinion que des whiskies jeunes ne puissent pas être des "tueries", pour employer ce vocabulaire imagé mais pas très précis. Cela ma paraît un peu trop simple.

L'âge apporte au whisky des arômes qu'on n'a qu'au bout d'une longue attente et une finesse aussi que seul le temps peut apporter à supposer que son élevage se soit bien passé : bon bois, bonne warehouse (ceci est faux dans au moins 80% des cas).

Mais la jeunesse laisse au whisky une puissance, souvent une précision aromatique (cf Laphroaig 5th Birthday), une fraîcheur qu'il peut perdre ensuite.

Ce sont d'autres expressions, plus baroques (l'équilibre étant l'apanage du classicisme) mais elles ne manquent pas d'intérêt et peuvent atteindre des niveaux gastronomiques étonnants (c'est à dire être des "tueries").

C'est vrai qu'il y a moins de choix parce que c'est un créneau moins rémunérateur, et plus délaissé par les IB. D'où l'impression du moindre intérêt des whiskies jeunes, souvent des OB filtrés au froid, et des mises de masse excluant la recherche du fût rare. A titre indicatif nous avons dégusté avec quelques forumeurs un échantillon de Bunna Moine (ce qui signifie "tourbe" en gaélique) de 3 ans d'âge, et on a été stupéfait de sa qualité extraordinaire, sa complexité, la précision et la limpidité de ses arômes.

[canis lupus]

A titre indicatif nous avons dégusté avec quelques forumeurs un échantillon de Bunna Moine (ce qui signifie "tourbe" en gaélique) de 3 ans d'âge, et on a été stupéfait de sa qualité extraordinaire, sa complexité, la précision et la limpidité de ses arômes.

Et tu comptes l'embouteiller ?

[Serge]

Ce que dit Bottler au sujet des malts jeunes est très intéressant. Il est très possible qu'en effet, ceux qui sont très "clean" et "précis" soient meilleurs lorsqu'ils sont jeunes et d'ailleurs, certains vieux Ecossais considèrent qu'un whisky très "pur" aromatiquement lorsqu'il est jeune ne dispose pas d'un long potentiel de vieillissement et consièrent même cela comme un défaut, ce qui n'est évidemment pas mon avis. Mais on s'approche du vin, n'est-il pas ? Le syndrome bourguignon ?
Il est d'ailleurs intéressant de goûter des malts "old style" dans leur jeunesse et sans beaucoup de bois, comme Glen Mhor, North Port, Glenury etc. Pas facile-facile... Hélas, ils sont difficiles à trouver de nos jours - ou heureusement ?

[david S]

D'accord aussi sur le fait que l'excellence ne se trouve pas forcement dans les vieux et très vieux malt.
Déjà l'excellence est une notion de gout personnelle qui s'est développée au fur et a mesure des expériences gustatives.
J'ai pu grâce à certaines personnes de ce forum découvrir des whiskies que je n'aurais probablement jamais pu boire.
A partir de la j'ai pu établir une échelle entre le bon , le très bon et l'excellence (tuerie).
Sans cela mon échelle personnelle serait moins large certes mais il y aurait eu tout de même au bout une excellence (tuerie).

Pour moi en faisant abstraction des tueries que j'ai pu avoir dans le gosier, un Ardbeg Uigeadail, un lagavulin 12 CS ou encore un laphroaig 10 CS sont des whiskies excellents. Ils pourraient aujourd'hui valoir le double de leur prix et ils seraient toujours excellents pour beaucoup d'entre nous je pense.

Il est donc clair, est heureusement, que l'excellence n'existe pas qu'au travers les vieux et inabordables whiskies.

David

[pompix]

La preuve, en ce moment je ne prends mon pied qu'avec des jeunes !
Euh j'ai dit une connerie là ?
Blaque à part les laga et laphroaig jeunes démontent trop.

[bottler]

A titre indicatif nous avons dégusté avec quelques forumeurs un échantillon de Bunna Moine (ce qui signifie "tourbe" en gaélique) de 3 ans d'âge, et on a été stupéfait de sa qualité extraordinaire, sa complexité, la précision et la limpidité de ses arômes.

Et tu comptes l'embouteiller ?

On reparlera de cela en 2009 peut être.

[mitsuyan]

Il est donc clair, est heureusement, que l'excellence n'existe pas qu'au travers les vieux et inabordables whiskies.

David

...et bottler nous a montré qu'il ne faut pas opposer les 2 (juniors vs séniors !)
Glen Garioch 1975 : une bombe
Laphroaig Anniv forum : pandanslagueule
Dailuaine 10yo : tropbon

Et les jeunes oldies sont carrément souvent très très bon aussi (Clynelish 5yo) et même les officiels du siècle dernier.
Pour ma part, lorsque je déguste ces oldies, c'est que du bonheur, jamais ennuyeux et souvent super bon et toujours inattendu.
Mis à part qques IB qui se donnent du mal, la grosse production actuelle, c'est du fait pour plaire je trouve...c'est bon les 3 premiers verres et puis ça reste dans le placard...
D'ailleurs, lorsque je me ballade sur whiskyfun, entre autres, les versions OB actuelles (jeunes) sont quand même rarement bien notées...enfin, sans relancer la polémique, peut-être que les attentes de chacun ne sont pas les mêmes.

a+

[Jean-Michel]

(...)
Laphroaig 5yo : pandanslagueule
(...)

Wooops !
Un petit passage en mode "Edit" s'impose : Le Laph que tu évoques, s'il a été embouteillé pour les 5 ans du forum, est bel et bien un 10 ans...
Sinon, rien à dire sur le qualificatif : pandanslagueulesque à souhait.