ALouis a écrit :Je ne mets nullement en doute son jugement.
Par contre, étant amateur de whisky je bois des 1er cru classés du haut Medoc ou des Bourgognes à 50 euros la bouteilles mais je prends tjrs autant de plaisir avec un Syrah grenach du Languedoc à 4 euros

(...)
Voilà qui est pertinent.
Tout n'est qu'un problème d'approche : si l'on ne se satisfait que de whiskies "contemplatifs", les tentations sont sans doute moins nombreuses que dans un passé pas si ancien que cela d'acquérir à pris raisonnables des whiskies d'anthologie, ou qui allaient s'avérer l'être. Maheureusement, ce n'est souvent que plus tard, à la lumière de l'histoire, que l'on est capable d'évaluer les choses, et qu'en l'occurrence ce qui paraissait cher et inutile semble avec le recul avoir été bon marché et indispensable.
J'admets très volontiers qu'au contact de ce que m'on fait goûter les GW, cotoyer l'excellence peut vite dévoiler son versant pervers : l'accoutumance à l'exceptionnel ! Après, on peut se dire ou être qualifié de "blasé", de "snob", d'"élitiste", peu importe, tout cela recouvre une même réalité. Ca n'empêchera pas de continuer à beaucoup aimer un whisky sans prétention, pas cher, sans numéro de fût, à 43%, léger, riche en fruits et en fleurs, mais il ne fera plus rêver pareil : il n'aura pas la chair ou le gras de celui-ci, il ne pourra pas lutter contre la complexité et la richesse de celui-là. Mais c'est le deal : on en a pour ses sous. Là où ça devient plus problématique, c'est lorsque le cher devient très cher, puis effroyablement cher, et que lui non plus ne fait plus rêver autant qu'avant. Mais peut-être nous semblera t-il demain pas si coûteux que ça, et pas si mauvais que ça...